La Syrie pacifiée dont les auteurs de ce plan de transition rêvent passe par le retour de tous les combattants dans la vie civile. Pour Osama Edward Mousa, membre de la Coalition nationale de l'opposition et directeur du réseau assyrien pour les droits de l'homme, « tous les groupes armés seront désarmés et réintégrés à la société syrienne. Des programmes de réintégration les aideront à reprendre une vie normale. Certains étaient même d'ailleurs des fonctionnaires d'Etat. »
Tous ceux qui ont commis des crimes contre l'humanité - que ce soit des membres de l'armée officielle ou les rebelles - doivent être jugés, selon ce plan, pour permettre une réconciliation nationale. Le nouveau système politique, à la fois parlementaire et présidentiel serait basé sur la Constitution de 1950. Mais quelle place accorder aux islamistes radicaux qui jouent un rôle important sur le terrain et dans la lutte contre le régime ?
Osama Edward Mousa est catégorique : « Bien sûr, nous les exclurons ! Ils n'auront pas leur place dans la future Syrie. Aucun jihadiste ne sera autorisé à participer à ce processus, car ils n'acceptent pas la démocratie, le pluralisme. Alors, comment pourraient-ils en faire partie ? »
Entre la vision démocratique de l'opposition libérale et celle d'une gouvernance islamique voulue par les jihadistes, la réconciliation semble impossible.