Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les États-Unis étaient sur le point de parvenir à un accord qui aurait pu éviter les violences qui ont éclaté mercredi dernier. Selon le Washington Post (article en anglais), ils avaient formé une coalition diverse pour amener les deux camps à faire des compromis.
Avec l’aide de l’Union européenne et des pays du Golfe, ils avaient mis au point la proposition suivante : le Qatar, proche des islamistes, négocierait avec les manifestants l’abandon de leurs campements. Pour leur part, avec à leurs côtés l’UE et Washington restés neutres dans le conflit, les Émirats arabes unis qui, tout comme le Koweït et l’Arabie Saoudite, sont hostiles à la confrérie, demanderaient aux militaires de ne pas utiliser la force.
Rejet du gouvernement de transition
En désamorçant la crise, les négociateurs espéraient que des pourparlers pourraient s’ensuivre entre les deux parties et conduire à l’inclusion des Frères musulmans dans le processus politique. Mais le gouvernement de transition a rejeté le projet d’accord, fruit de nombreuses semaines d’efforts des diplomates des quatre pays de la coalition dont, côté américain, le secrétaire d’État adjoint, William Burns.
Après le bain de sang de ces derniers jours, les États-Unis et leurs alliés doutent qu’une nouvelle initiative du même genre soit possible, les positions s’étant durcies des deux côtés.