Mobilisation européenne sur le dossier égyptien

Alors qu'une nouvelle journée de tension est annoncée en Egypte, l'activité diplomatique des Européens s'intensifie. Le président français François Hollande s'est entretenu sur la situation dans le pays avec la chancelière allemande Angela Merkel, avant de faire de même avec le Premier ministre britannique David Cameron. Il semble que les principaux dirigeants européens tentent de parler d'une seule voix, pour peser sur la crise égyptienne.

François Hollande et Angela Merkel souhaitent que les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent la semaine prochaine pour discuter en urgence de la situation en Egypte.

Après un entretien téléphonique, le président français et la chancelière allemande appellent « à une cessation immédiate des violences et au retour du dialogue entre Egyptiens », annonce l'Elysée dans un communiqué. « L'Egypte doit retrouver au plus vite le cours de sa vie démocratique », poursuit le texte.

François Hollande a également parlé ce vendredi au téléphone avec le Premier ministre britannique David Cameron. Ils ont constaté la convergence de leurs analyses sur la gravité des violences de ces derniers jours et la nécessité d’un message européen fort, une position commune sur la scène internationale pour tenter d'éviter que la situation ne dégénère davantage et que le nombre des victimes n'augmente encore.

Paris, Londres et Berlin ont convoqué les ambassadeurs d'Egypte jeudi, au lendemain des violences qui ont fait un peu plus de 600 morts.

Dans un geste inhabituel, le président François Hollande a interrompu ses vacances et a reçu au palais de l'Elysée le diplomate égyptien, lui signifiant la « très grande préoccupation » de la France. Il a condamné avec la plus grande fermeté les violences sanglantes et a demandé « un arrêt immédiat de la répression », tout en soulignant que les manifestants doivent se comporter de manière pacifique.

Le souci des pays européens, et à fortiori celui de la France et du Royaume-Uni qui siègent de façon permanente au Conseil de sécurité des Nations unies, est d'éviter que l'Egypte ne sombre dans la guerre civile. Une position commune de l'Union européenne pourrait être exprimée rapidement, car les représentants des 28 Etats membres doivent se réunir lundi 19 août à Bruxelles pour faire le point sur la situation.

Inquiétude sur le front du tourisme                                

Les chancelleries occidentales appellent par ailleurs leurs ressortissants à la plus grande prudence. Washington incite les Américains présents en Egypte à quitter le pays. Le gouvernement allemand conseille à ses touristes d'éviter les stations balnéaires de la mer Rouge, notamment Charm el-Cheikh.

Même consigne ce vendredi matin en Russie. Moscou demande d'ailleurs aux tour-opérateurs russes de cesser de vendre des voyages en Egypte pourtant l'une des destinations préférées des voyageurs russes.

Partager :