Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour la première fois depuis la guerre de juillet-août 2006, le Hezbollah a revendiqué une action militaire contre l’armée israélienne au sud du fleuve Litani, une région libanaise où sont déployés plus de 10 000 casques bleus des Nations unies.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision panarabe Al-Mayadeen, le chef du parti, Hassan Nasrallah, a déclaré que ses hommes ont fait exploser des bombes lors du passage d’une patrouille israélienne qui s’était introduite en territoire libanais. L’embuscade tendue le 7 août avait fait quatre blessés dans les rangs israéliens.
Selon Hassan Nasrallah, il s’agissait d’une opération bien ficelée. « Et ce ne sera pas la dernière », a-t-il assuré. « Si nous décelons une nouvelle incursion, nous lui ferons face de la manière que nous jugerons appropriée. Nous ne permettrons pas aux Israéliens de pénétrer en territoire libanais », a-t-il encore affirmé.
Dans cette interview de trois heures recueillie dans un endroit secret, le chef du Hezbollah a réaffirmé l’engagement de son parti en Syrie, aux côtés des troupes du président Bachar el-Assad. Il a en outre nié toute implication du Hezbollah dans l’enlèvement de deux pilotes de ligne turcs sur la route de l’aéroport de Beyrouth le 9 août dernier.