Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Après l’enlèvement de deux pilotes turcs de la Turkish Airlines sur la route de l’aéroport de Beyrouth, c’est le sauve-qui-peut. Les condamnations de cet acte par les autorités libanaises et les assurances fournies à la Turquie n’ont pas suffi. Ankara a décidé de retirer début septembre son contingent de 250 hommes déployés au Sud-Liban au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Seules les unités opérant dans le cadre de la force navale internationale seront maintenues.
Et même si la Finul affirme que ce retrait a été décidé avant l’enlèvement des deux pilotes, à Beyrouth personne n’est dupe, surtout qu’Ankara avait appelé ses ressortissants à quitter le Liban quelques heures seulement après le rapt. Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a invité ses citoyens à éviter tout voyage au Liban et à conseiller à ceux qui s’y trouvent encore à rentrer dans leur pays. L’ambassadeur de Turquie, Inan Ozyildiz, a interrompu son congé pour suivre cette affaire à partir de Beyrouth.
Protéger les Turcs
Le ministre libanais de l’Intérieur Marwan Charbel lui a assuré que le Liban ferait tout son possible pour obtenir la libération des deux pilotes et prendra les mesures nécessaires pour protéger les Turcs. Mais il est déjà trop tard. Les rares touristes encore sur place ont commencé à faire leurs valises.