Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Gelées depuis trois ans, les négociations de paix israélo-palestiniennes débutent sur fond de provocation. En signe de bonne volonté, Israël a certes annoncé la libération de prisonniers palestiniens mais l’Etat hébreu accompagne sa décision par la reprise de la colonisation.
Pourtant avant même de reprendre le dialogue sous la houlette de John Kerry, les Israéliens comme les Palestiniens ont soumis leur retour à la table des négociations à certaines conditions. L’une des exigences palestiniennes était justement l’arrêt de ces constructions illicites.
De plus, pour que les négociations aboutissent, Israéliens et Palestiniens vont devoir s'entendre sur un autre point de discorde: les Palestiniens souhaitent la création de leur Etat sur les bases des frontières de 1967, qui comprendrait l’enclave de Gaza.
Des négociations jugées futiles par le Hamas
Pour le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, le président Mahmoud Abbas, prend ses rêves pour des réalités. Ces négociations de paix sont futiles, l’Etat hébreu ne cèdera rien aux Palestiniens l’unique objectif pour Israël est de faire bonne figure sur la scène internationale.
Même la libération de la centaine de prisonniers promise par Israël et qui était censée augmenter la marge de manœuvre du président Abbas, ne trouve pas grâce aux yeux du parti islamiste. Ces libérations auraient dû intervenir dès les accords d'Oslo en 1993, estime le Hamas.