Les succès militaires aidant, Bachar el-Assad est apparu une nouvelle fois sûr de sa force à la télévision syrienne. Quelques jours après avoir adressé un message d’encouragement à ses troupes à l’occasion de la fête de l’armée, il a affirmé que la seule sortie de crise à envisager était celle qui passait par les armes.
« Aucune solution ne peut être trouvée avec le terrorisme, excepté en le réprimant avec une main de fer », a ainsi déclaré le président syrien.
Mais le chef de l’Etat syrien, dont les forces - appuyées par le Hezbollah libanais - sont engagées dans une lutte sans merci avec l’Armée syrienne libre et des groupes jihadistes, s’en est pris également à la Coalition nationale syrienne (l’émanation politique de l’opposition). Pour Damas, celle-ci a échoué et n’a aucun rôle à jouer dans la recherche d’une solution négociée. Elle est « à la solde des pays du Golfe » a déclaré Bachar el-Assad.
Il est également revenu sur les derniers succès de son armée. A Quousseir et Homs, les forces loyalistes ont repris, en deux mois à peine, deux bastions rebelles d’une importance stratégique capitale.
L'espoir enterré
Pour George Sabra, membre de la coalition de l’opposition syrienne, à travers ce discours, Bachar el-Assad enterre définitivement tout espoir de dialogue : « Après ce discours, nous mettons la communauté internationale et nos frères des pays arabes face à leurs responsabilités. Idem pour certains Syriens qui osent encore nous parler de solution politique. Si aujourd’hui la plus haute autorité du régime syrien reconnait que la seule option à ses yeux est une solution militaire armée, quel sens peut encore garder les conférences de paix internationale comme Genève I ou Genève II ou les autres initiatives de sortie de crise.»
« De toute façon, continue le président du Conseil national syrien, à quoi servent ces conférences quand le régime continue d’utiliser des armes de destruction massive. Ces deux derniers jours des armes chimiques ont été utilisées dans la banlieue de Damas. Face à une telle situation nous ne pouvons plus parler de solution politique. Plus aucun dialogue n’est possible ».