Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
William Burns, l’adjoint du secrétaire d’Etat américain, ainsi que Bernardino Leon, émissaire spécial de l’Union européenne étaient en Egypte ce samedi. Objectif : tenter de trouver un terrain d'entente entre les Frères musulmans et le pouvoir mis en place par l'armée. On espérait que les bonnes relations entre les Etats Unis et les Frères musulmans du temps de la présidence de Mohamed Morsi pourraient débloquer la situation mais les Frères musulmans ont campé sur leurs positions. Comme préalable à toute discussion la Confrérie a réclamé la « libération de tous les détenus politiques » ce qui implique l’ex-président Morsi.
Une réactivation de la constitution islamique
Ils exigent aussi une réactivation de la constitution islamiste suspendue et surtout que le général Abdel Fattah el-Sissi, le chef des armées qui a destitué le président Morsi, soit écarté de toute solution. De son côté, le gouvernement intérimaire qui avait ordonné au ministre de l’Intérieur de disperser les deux sit-in des pro-Morsi au Caire a indiqué qu’il n’y avait pas « de volonté de recourir à la force tant que toutes les autres possibilités n’avaient pas été épuisées ».
Cela n’empêche pas, entretemps, les forces de l’ordre de s’en prendre aux tentatives de créer de nouveaux sit-in au Caire ou à des manifestations, comme celle qui s’est déroulée devant la cité des médias.