Avec notre correspondant à Bagdad, Francis Curta
Les attentats visaient la communauté chiite du pays et avaient pour signature al-Qaïda, même si aucune revendication n'a été faite. La vague d'attentats a débuté vers 7 heures du matin, lorsque les gens partaient travailler, et a duré près de deux heures. Elle a visé les ouvriers qui faisaient la queue sur les places dans l'espoir d'être embauchés pour la journée, ainsi que des magasins et des mosquées.
Ce type d'attaques contre la population civile a lieu une à deux fois par semaine. Objectif présumé : la relance de la guerre civile entre chiites et sunnites, qui a ensanglanté le pays en 2006-2007.
Al-Qaïda cherche à discréditer le gouvernement
La violence en Irak est d'ailleurs en passe de retrouver son niveau de 2008, date à laquelle les Américains avaient réussi, en déployant des renforts par milliers, à juguler la crise. Mais voilà, les Américains ne sont plus là et al-Qaïda cherche à discréditer le gouvernement à majorité chiite, qui pour sa part, ne sait répondre aux provocations que par la répression.
Près de 800 personnes ont déjà été tuées depuis début juillet, et la spirale infernale continue.
Pour François Géré, de l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), cette situation de violence est également à mettre en relation avec le conflit syrien voisin, mais pas seulement.