Irak: série d’attentats meurtriers dans les quartiers chiites de Bagdad

Dix voitures piégées ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés samedi soir 20 juillet dans une série d'attentats coordonnés visant des rues commerçantes, à majorité chiite, de Bagdad. Depuis le début du ramadan, c’est la plus sanglante offensive dans la capitale selon des sources policières et médicales.

Selon un dernier bilan paru samedi soir 20 juillet, les explosions coordonnées de dix voitures piégées ont fait au moins 65 morts et quelque 190 blessés dans une série d’attentats dans la province de Bagdad. Certains des attentats ont eu lieu à l'issue du jeûne du ramadan, lorsque la population sortait pour faire des courses ou profiter d'un semblant de fraîcheur après une journée caniculaire.

Par ailleurs, un policier a été tué et un autre blessé dans un attentat à la bombe contre une patrouille à Mossoul, dans le nord du pays, tandis que trois civils étaient blessés par un engin piégé à l'ouest de cette ville, selon les autorités. Une femme a également été tuée samedi et 22 personnes blessées, dont sept policiers, lorsqu'une voiture piégée a explosé au sud-est de Mossoul.

500 morts depuis début juillet

Vendredi, un attentat suicide perpétré à l'heure de la prière dans une mosquée sunnite proche de Bakouba, dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, avait fait au moins 20 morts et 40 blessés.

Toutes ces attaques portent à plus de 500 le bilan des morts depuis début juillet en Irak, et à plus de 2 000 celui de ceux tués depuis le début de l'année.

L'Irak connaît depuis le début de l'année un regain de violences qui fait craindre un retour aux sombres années du conflit confessionnel entre sunnites et chiites de 2006-2007.
Le mécontentement croissant de la minorité sunnite vis-à-vis du gouvernement à majorité chiite, les tensions associées à la guerre en Syrie voisine et la paralysie totale des rouages de l'Etat ont relancé les attentats depuis quelques mois après une période d'accalmie relative à partir de la fin 2008 lorsque les forces américaines étaient encore dans le pays.

Aucun attentat n'est revendiqué, mais les cibles multiples laissent à penser qu'il s'agit tantôt d'attaques visant à créer une atmosphère de peur généralisée, tantôt d'actes de représailles d'une communauté contre une autre.

(Avec AFP)

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