« Je ne nie pas que des combattants chiites irakiens participent aux combats en Syrie ». Le demi-aveu du ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari est paru dans le quotidien panarabe Al Hayat. C’est la première fois qu’un membre du gouvernement reconnaît ainsi l'implication de certains de ses compatriotes aux côtés des troupes de Bachar el-Assad et du Hezbollah chiite dans le conflit qui mine le voisin syrien.
Depuis quelques semaines, la présence de combattants chiites irakiens en Syrie est un secret de polichinelle. Ceux-là justifient leur participation au conflit par leur volonté de défendre le mausolée de Saida Zeinab, situé près de Damas. Mais pas seulement. Autre motif, moins avouable celui-ci : répondre à la présence de combattants irakiens sunnites, souvent affiliés au front al-Nosra.
Dans l'interview à Al Hayat, le ministre Zebari évoque la responsabilité des monarchies du Golfe dans le financement de ces combattants sunnites. Le gouvernement irakien, dirigé par le chiite Nouri al-Maliki, se défend de toute implication dans cette vague de combattants chiites qui partent en Syrie. « Cela ne relève pas d'une politique du gouvernement irakien », assure ainsi Hoshyar Zebari.