C'est le bilan fait par l'OSDH et son important réseau d'informateurs sur le terrain : 100 000 morts dont 37 000 civils parmi lesquels on compte 5 000 enfants.
Dans ce décompte macabre, l'OSDH inclut 13 000 rebelles. Mais aussi, et c'est une chose que l'opposition lui a reprochée, les soldats loyalistes qui compteraient pour un quart de ces 100 000 morts recensés.
On a beaucoup parlé du rôle de combattants jihadistes : 2 500 morts seraient des étrangers. 169 autres des combattants du Hezbollah libanais.
Les décès sont enregistrés principalement dans les régions de la périphérie rurale de Damas, de Homs et d'Alep, où les combats sont les plus intenses.
Ce décompte illustre le « tour particulièrement vicieux qu’a pris le conflit », selon les mots de Navi Pillay, la commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. On parle d'une guerre civile qui a pris une tournure confessionnelle. Avec des bombardements quotidiens mais aussi des massacres confinant à l'épuration ethnique et attribués au régime.
L'OSDH ajoute que le bilan pourrait être encore plus lourd : 2 500 corps n'ont pu être identifiés et le sort de 10 000 personnes détenues par le régime ou par les rebelles demeure inconnu.