Images du patrimoine syrien, classé en péril par l'Unesco

La 37e session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a classé 19 nouveaux sites sur sa liste, la portant désormais à un total de 981 biens, tout autant naturels que culturels, dispersés dans 160 Etats parties. Durant cette session, plusieurs sites, principalement en Syrie, ont été retirés de la liste du patrimoine mondial pour être inscrits à celle du patrimoine mondial en péril. L’objectif affiché est d’alerter la communauté internationale.

Les conflits armés, les catastrophes naturelles, la pollution, le braconnage, etc., ont un impact considérable sur le patrimoine. Dès lors qu’un site est décrété « en péril », il reçoit une assistance de la part du Fonds du patrimoine mondial.

En Syrie, berceau de la civilisation, riche d’une histoire plurielle et millénaire, la situation est chaotique. Les deux années de conflits entre les forces du président Assad et l’opposition ont fait des milliers de morts, de disparus ; des centaines de milliers de réfugiés. Les touristes ont déserté le pays. Les sites culturels, fierté nationale, ne sont pas épargnés par le conflit. Ils ont ainsi tous été classés sur la liste du patrimoine mondial en péril : l’ancienne ville d’Alep, l’ancienne ville de Damas, l’ancienne ville de Bosra, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din, le site de Palmyre et les villages antiques du nord de la Syrie.

En théorie, tout doit être mis en œuvre pour restaurer les valeurs du site afin de permettre son retrait de la liste du patrimoine mondial en péril le plus rapidement possible. En Syrie, le conflit s’aggrave de jour en jour. Et les sites classés risquent malheureusement de conserver encore un certain temps leur statut « en péril », au grand dam de l’Histoire. Qu'un proverbe syrien résume parfaitement : « Chaque homme cultivé a deux patries : son pays et la Syrie ».

 

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