Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est une guérilla à outrance que mènent les jihadistes dans le Sinaï. Tous les barrages de sécurité et les postes de police, de Rafah à la frontière avec Gaza à el-Arich - la capitale située à 60 km à l’ouest -, ont été attaqués à la roquette ou à l’arme automatique.
Le barrage d’al-Rissa ou le commissariat d'el-Arich sont devenus des cibles quasi-quotidiennes. La réaction militaire a été lente du fait de la faiblesse des effectifs, liée au traité de paix avec Israël et du refus du président Morsi de mener des opérations d’envergure dans le Sinaï.
Nouvelle stratégie des militaires
Après l’envoi des renforts, les militaires ont commencé à élaborer une nouvelle stratégie. Ils ont constitué des forces combinées comprenant infanterie et blindés, forces spéciales héliportées et hélicoptères d’attaque Apache.
Ils ont aussi renforcé les contrôles sur les accès au nord du Sinaï en détruisant les tunnels à l’est et en fouillant minutieusement tout ce qui traverse le canal de Suez à l’ouest.
Parallèlement, ils ont engagé des négociations avec les chefs de cette région tribale pour obtenir leur coopération. Une guerre d’usure qui n’en est qu’à ses débuts.