Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Selon le porte-parole militaire, les terroristes visaient un blindé de la police à un barrage dans les environs d’el-Arich. La roquette a raté sa cible pour toucher le bus des ouvriers, a indiqué le communiqué. Un communiqué qui cherche visiblement à écarter l’hypothèse d’une attaque préméditée contre des civils, ce qui constituerait une première depuis de très longues années en Egypte.
Une escalade par rapport aux attaques qui visent policiers et militaires depuis plus de deux ans dans la péninsule et qui se sont intensifiées depuis une quinzaine de jours. Des attaques revendiquées par des jihadistes qui profitent de la configuration géographique de la région. Selon les experts, ces jihadistes, qui seraient Egyptiens, Palestiniens, Syriens et Irakiens, peuvent se réfugier et s’armer au nord-est à travers les tunnels communiquant avec Gaza.
Au centre du Sinaï, c’est la montagne al-Halal qui leur sert de refuge. Leurs armes et munitions viennent en contrebande d’aussi loin que la Libye et le Soudan.