Une population à majorité chiite, un pouvoir détenu par la dynastie sunnite des al-Khalifa. Le Bahreïn vit au rythme de la contestation depuis 2011, début du « printemps arabe ». Malgré une répression meurtrière des manifestants durant cette période, les chiites ne comptent pas baisser les bras : ils réclament une monarchie constitutionnelle.
Toutefois leurs voix ne se font plus entendre à Manama. La capitale est verrouillée par les forces de l’ordre. Les manifestants doivent se contenter des rassemblements organisés dans les villages voisins.
Mise en garde
L’appel à manifester le 14 août prochain est donc lancé par le mouvement clandestin Tamarod mais aussi par des partis de l’opposition chiite. Cette date n’a pas été choisie par hasard : chaque année depuis 1971 les Bahreïniens fêtent le départ des Britanniques le 14 août.
Le ministre de l’Intérieur ne compte pas laisser les contestataires gâcher cette fête. Tard samedi soir 13 juillet, il a adressé une sévère mise en garde : interdiction formelle de prendre part aux rassemblements le mois prochain. Dans le cas contraire toute désobéissance sera punie par la loi, selon le ministère.