Egypte: réactions mitigées au Moyen-Orient après la chute de Mohamed Morsi

En Egypte, les Frères musulmans ont donc été chassés du pouvoir par l'armée. Le président Mohamed Morsi a été destitué et c'est Adly Mansour qui assure l'intérim. Dans la région, les réactions sont évidemment nombreuses et peuvent souvent être lues à la lumière du dossier syrien.

Réaction mesurée de l'Iran, qui dit « respecter la volonté du peuple égyptien ». Si les relations entre Le Caire et Téhéran s'étaient réchauffées après la chute d'Hosni Moubarak, les relations diplomatiques n'avaient pas été rétablies pour cause d'approche différente sur le dossier syrien : les chiites de Téhéran soutiennent Bachar el-Assad alors que les Frères musulmans sunnites du Caire étaient derrière l'opposition syrienne.

D'ailleurs, le pouvoir syrien s'est lui franchement réjouit de la chute de Mohamed Morsi, parlant d'un « tournant radical en faveur de la préservation de la démocratie ». Contrairement à l'opposition syrienne qui a perdu un allié et dont l'un des représentants parle de « mesures alarmantes du point de vue de la démocratie et des droits de l'homme ».

Presque tous les pays du Golfe félicitent le nouveau président

Pour ce qui est des pays du Golfe, le Qatar affirme qu'il « continuera à soutenir l'Egypte ». Une réaction là aussi mesurée et pour cause, Dubaï est le principal appui des Frères musulmans. En revanche, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a été le premier chef d'Etat étranger à féliciter le nouveau président égyptien Adly Mansour. Et il a vite été rejoint par les dirigeants du Koweit, des Emirats Arabes Unis et de Bahrein. Car si en Egypte, le Qatar soutenait les Frères musulmans, l'Arabie Saoudite avait elle fait le choix des salafistes qui depuis leur brouille post-révolutionnaire avec les Frères musulmans se posent comme une alternative à leurs anciens alliés.

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