Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le Hezbollah ne décolère pas après la décision de l’UE de classer sa branche militaire sur la liste des organisations terroristes. Le mouvement politique dit refuser clairement la décision européenne dictée, selon lui, par des pressions américaines et israéliennes. « L’Europe s’est pliée aux diktats des Etats-Unis, ce qui constitue une tendance dangereuse », indique le communiqué.
« Cette décision a été rédigée avec une main américaine et de l’encre israélienne. Il n’était demandé à l’Europe que d’apposer son tampon », poursuit le Hezbollah, qui a estimé que cette sanction ne correspondait pas aux intérêts des peuples de l’Union européenne.
Le gouvernement libanais embarrassé
Cette décision a fortement embarrassé le gouvernement libanais qui avait mis tout son poids pour tenter de dissuader l’Europe de franchir le pas. Le président de la République libanais, Michel Sleiman, a évoqué la question avec la chef de la délégation de l’Union au Liban, Angelina Eichhorst.
Le chef de l'Etat a demandé de revoir la décision en vue de préserver la stabilité du Liban. Le Premier ministre démissionnaire, Najib Mikati, a lui aussi regretté la décision et a demandé à l’Union européenne d’avoir une lecture plus avisée des faits.