Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’assassinat de Mohammad Darrar Jamo prouve que les Syriens, proches du régime, ne sont plus à l’abri au Liban, pas même dans le sud du pays, un fief du Hezbollah censé être sûr et sécurisé.
Très actif dans les milieux de l’immigration syrienne, Mohammad Jamo a été attaqué à l’aube, alors qu’il rejoignait son domicile à Sarafand, une ville côtière à 50 kilomètres au sud de Beyrouth. Marié à une libanaise, il connaissait bien cette région dont les habitants proches du Hezbollah soutiennent en majorité le régime syrien. Ses agresseurs l’ont poignardé puis abattu de plusieurs balles avant de disparaître.
Convoi du Hezbollah attaqué
Les alliés libanais de Damas sont aussi de plus en plus visés par des attaques non revendiquées. Mardi matin, un convoi du Hezbollah a été la cible d’un attentat à l’explosif sur la route Beyrouth-Damas dans la plaine orientale de la Bekaa. Une bombe actionnée à distance a endommagé un véhicule tout terrain blessant deux des passagers.
Les victimes ont été transportées dans un hôpital de la région avant d’être transférées dans le plus grand secret vers la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah. Le 10 juin, un attentat similaire avait visé un autre convoi du Hezbollah. Blessés, les passagers avaient néanmoins poursuivi leur chemin vers la Syrie.