Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La commission a un mois pour terminer les amendements sur le fond d’une cinquantaine d’articles de la Constitution, et de pratiquement tout le texte sur la forme. Une fois les travaux terminés, le texte sera présenté à une commission composée de 50 personnalités représentant toutes les composantes de la société : partis politiques, syndicats, dignitaires musulmans et chrétiens, et militaires.
La création de cette commission risque d’être compliquée. Comment satisfaire les partis islamistes et laïcs ? Et quels quotas pour les autres composantes ? Les futurs débats s’annoncent houleux, surtout si l’on se fie à la confrontation qui avait opposé laïcs et islamistes lors de la rédaction de la Constitution suspendue.
Les laïcs qui s’étaient retirés de la précédente Assemblée constituante pour protester contre la mainmise islamiste ne vont-ils pas sombrer dans le même travers ? Quoi qu’il en soit, la commission disposera de 60 jours pour mettre au point la version finale de la Constitution. Le président aura alors un mois pour annoncer la date d’un référendum.