Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour son premier discours présidentiel, Adly Mansour a tenu à se différencier de son prédécesseur sur la forme. Le discours a été diffusé à l’heure pile qui avait été annoncée, il n’a duré que huit minutes et a commencé par la formule utilisée par le président Nasser : « Frères citoyens ».
On est loin des heures d’attente et des discours fleuve de Mohamed Morsi, qui s’adressait à « ma famille et mon clan ». Un discours sobre, au cours duquel M. Mansour a surtout insisté sur la sécurité, principale priorité de la majorité des Egyptiens.
Le président par intérim a fait une comparaison manichéenne entre le gouvernement, qui cherche à instaurer la stabilité, et ceux qui veulent « plonger le pays dans le chaos et la violence en usant de symboles trompeurs et de slogans mensongers ».
Une référence claire aux Frères musulmans, même s’il ne les a pas nommés. Adly Mansour a indiqué qu’il n’y aura pas de retour au passé, mais il a invité toute les parties, sans exception, à une réconciliation nationale. Il a enfin souligné que l’Egypte était attachée à la paix. Un message s’adressant principalement à Israël et aux Etats-Unis.