Avec nos envoyés spéciaux, Daniel VallotetManuel Pochez
Les partisans de Mohamed Morsi restent déterminés à obtenir le retour du président déchu par l'armée. Les militants islamistes, quant à eux, rassemblés sur le parvis de l’Université du Caire, se disent galvanisés par le discours hier de Mohammed Badie, le numéro un des Frères musulmans, que l’on croyait détenu par l’armée égyptienne.
Pour Salah Mounir, 24 ans, étudiant en communication, ce discours l'a remotivé. Il raconte : « Ça m’a redonné du courage, et de l’espoir. Partout en Egypte, dans toutes les grandes villes, il y a eu une mobilisation énorme après ce discours, au Caire, à Alexandrie… Tout le monde est descendu dans la rue ! »
Pour les militants pro-Morsi, c’est un combat de longue haleine qui débute. Les partisans du président déchu veulent maintenir une pression maximale sur les autorités afin de faire dérailler la feuille de route annoncée mercredi soir par le chefs des armées.
Pas d'intention de provoquer des affrontements
Abdel Hakim Abdallah, 43 ans, fonctionnaire, détaille cette stratégie : « Pour que Morsi revienne, on va occuper la rue, dans tout le pays. Au Caire, on ira devant la Garde républicaine et même à Tahrir ! On ne rentrera chez nous que lorsque Mohamed Morsi sera redevenu président. Sinon, ce sera la loi de la jungle, et ça c’est innaceptable ! »
Interrogés sur les violences, les militants pro-Morsi affirment n’avoir aucune intention de provoquer des affrontements. D'autant que leurs adversaires ont avec eux désormais le soutien de la police et de l’armée.