Premières tendances en Iran : le modéré Hassan Rohani en tête de la présidentielle

Le vendredi 14 juin 2013 était un jour d’élections en Iran pour le premier tour de l'élection présidentielle. Cinq ans après un scrutin contesté dans la rue, les Iraniens se sont massivement mobilisés. La fermeture des bureaux de vote a même dû être plusieurs fois retardée en raison de ce succès. Six candidats sont donc en lice pour succéder à Mahmoud Ahmadinejad : un réformateur modéré et plusieurs figures du camp conservateur. Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, mais on dispose de chiffres précis même s’ils ne reposent que sur un dépouillement partiel.

Avec notre envoyée spéciale à Téhéran, Muriel Paradon

Dans l'après-midi de ce samedi 15 juin, sur 23 millions de voix dépouillées, Hassan Rohani, le candidat qualifié de modéré obtient 11,75 millions de voix c’est-à-dire plus de la moitié des suffrages. Il est, de fait, très loin devant le conservateur Mohammad Bagher Ghalibaf, actuel maire de Téhéran.

Un résultat qui concerne 65% des bureaux de vote. Hassan Rohani est donc largement en tête et ce n’est pas vraiment une surprise. Il a bénéficié vraisemblablement d’une alliance avec l’autre candidat réformateur, Mohammad Reza Aref qui s’est retiré de la course à son profit. Puis, on a senti ces derniers jours une mobilisation des Iraniens autour de son nom. Des personnes, qui ne savaient pas si elles allaient voter, se décidaient finalement à la dernière minute.

Hassan Rohani, religieux de 64 ans, a promis que s’il était élu, il négocierait davantage avec les Occidentaux sur le dossier du nucléaire afin d’alléger les sanctions qui pèsent sur les Iraniens. C’est leur principale préoccupation : pouvoir respirer un peu au niveau économique.

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