Avec notre envoyée spéciale à Téhéran, Murielle Paradon
Dans les différents quartiers de Téhéran, il y avait du monde devant les bureaux de vote ce vendredi. Les gens attendaient dehors, parfois depuis plusieurs heures, prenant leur mal en patience, dégustant parfois des glaces. Il a fait 38°C pendant la journée, dans la capitale iranienne.
Quelques Iraniens croisés expliquaient s’être décidés au dernier moment. S’ils sont venus, c’est qu’ils estiment que le futur président pourra changer quelque chose à leur situation. Les habitants de Téhéran se disent très préoccupés par les problèmes économiques, notamment l’inflation.
Affluence dans les bureaux de vote
Peu importe si les candidats ont été sélectionnés. Peu importe si le futur président sera soumis au Guide suprême. Le moindre espoir de changement est bon à prendre. Et la participation devrait être forte. Elle a d’ailleurs poussé les autorités à repousser plusieurs fois l’heure de fermeture des bureaux de vote.
« C’est en raison de la ferveur des Iraniens », expliquaient dans la journée un membre du Conseil des gardiens, qui supervise le scrutin. Mais il faut savoir que les citoyens de la République islamique d’Iran ne votaient pas seulement pour leur président, ce vendredi. Ils élisaient également leurs Conseils municipaux, et cela a considérablement ralenti les opérations de vote.
En fin de journée, les six candidats en lice ont publié un communiqué commun, pour appeler leurs partisans au calme en attendant l’annonce des résultats officiels par le ministère de l’Intérieur, qui pourraient être connus dès ce samedi.
« Des rumeurs courent sur l'organisation de fêtes de victoire (...) nous demandons au peuple de ne pas y prêter attention et d'éviter tout rassemblement avant l'annonce des résultats officiels », écrivent les candidats.