Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
93 000 morts au moins en Syrie : tel est le nouveau bilan du conflit dressé par les Nations unies. Les tueries font plus de 5 000 victimes par mois, depuis juillet dernier, on est passé de 60 000 décès documentés jusqu’en novembre lors de la publication des dernières statistiques de l’ONU, à ce nouveau palier établi fin avril 2013.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ces chiffres sont sans aucun doute sous-estimés. Près de 38 000 décès n’ayant pas été pris en compte, faute d’informations suffisamment vérifiées et pour éviter d’éventuels doublons.
Parmi les victimes figurent 6 560 mineurs, dont 1 729 enfants de moins de dix ans. Ce sont avant tout les civils qui tombent sous les attaques indiscriminées. La périphérie rurale de Damas, Homs, Alep, Idlib et Deraa, sont les secteurs les plus touchés.
L’ONU accuse en premier lieu les forces gouvernementales, pour le recours à des missiles stratégiques, des bombes à fragmentation et thermonucléaires. Mais l’opposition n’est pas en reste, car elle a également bombardé des régions résidentielles.