Avec notre correspondant à Jérusalem,Michel Paul
La police israélienne n’a pris aucun risque ce dimanche 9 juin au matin. Un dispositif de sécurité filtrant très important a été mis en place aux abords du Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem. Et, face aux seuls vestiges du Second Temple, quelques centaines d’ultra-orthodoxes seulement sont venus s’opposer à la présence de quelques centaines de femmes qui ont célébré la néoménie, les prières de la nouvelle lune.
Cette fois, pas d’incidents majeurs contrairement à ce qui s’était passé le mois dernier. Les femmes du Mur, revêtues de châle de prière et arborant pour certaines des phylactères, ont brandi un livre de la Torah et on chanté leurs prières dans le secteur qui leur a été affecté sur ordre du tribunal. Face à elles, les manifestants les ont copieusement insultées et ont crié des slogans affirmant notamment qu’il s’agissait de provocation, mais surtout ils ont répondu à la prière des femmes par leurs propres prières.
Ces derniers jours, les grands rabbins israéliens ont reçu des lettres de menaces, mais tout le monde comprend qu’il s’agit d’une situation provisoire. Les deux camps savent que le gouvernement devra trancher ou alors faire face à une nouvelle crise politique.