Au Liban, l’armée prend la situation en main

Ces dernières semaines, de violents combats ont opposé pro et anti-régime syrien sur le sol libanais. La capitale Beyrouth a même été ciblée par des tirs de roquettes. Les militaires libanais dénoncent un complot dont le but est d’entraîner le pays dans « une guerre absurde ».

L’armée libanaise avertit : elle répondra aux armes par les armes. Dans un communiqué publié ce vendredi 7 juin, le ton est donné. Pas question de laisser le pays du Cèdre se transformer en front arrière du conflit syrien.

Si la révolte syrienne a gagné Beyrouth ces derniers jours, il y a des mois que Tripoli, au nord du pays, est divisée. D’un côté, les chiites partisans de Bachar el-Assad ; de l’autre, les sunnites hostiles au régime syrien. Les deux communautés se tirent dessus à balles réelles. Elles ont transformé leur ville en un véritable champ de bataille.

Mais dans ce pays profondément marqué par sa propre guerre civile de 1975 à 1990, l’armée veut à tout prix mettre un terme à la contagion syrienne. Le spectre d’un retour en arrière, d’un conflit confessionnel, inquiète au plus haut point.

Depuis le début de la révolte syrienne, c’est la première fois que l’armée libanaise fait preuve d’autant de fermeté. Il faut dire que l’implication du parti chiite libanais Hezbollah aux côtés du gouvernement syrien complique davantage la situation.

Partager :