La contagion du conflit syrien est en marche au Liban

La reprise par les forces de Bachar el-Assad de la ville de Qousseir, près de la frontière avec le Liban, redouble les craintes des Libanais de voir le conflit syrien se propager dans leur pays, déjà en proie à de violents antagonismes entre chiites et sunnites. Ce mercredi 5 juin dans la soirée, des roquettes tirées depuis la Syrie ont atteint la ville libanaise de Baalbek, tout près de la frontière.

Ils ont été vaincus à Qousseir, après une offensive gouvernementale de trois semaines, mais ils ne se rendent pas. Les rebelles syriens envisagent même d'aller combattre au Liban contre les militants du Hezbollah qui ont prêté main forte aux troupes du régime de Damas.

C'est du moins ce qu'affirme le général Salim Idriss, de l'Armée syrienne libre. Il justifie cette perspective de contagion de la guerre au pays voisin par le fait que les autorités libanaises n'ont rien fait pour empêcher le Hezbollah d'intervenir en Syrie contre les rebelles.

Extrémismes sunnites et chiites

Selon le mouvement chiite, allié des forces de Bachar el-Assad et soutenu également par l'Iran, son intervention en Syrie était surtout dirigée contre le groupe Jabhat al-Nosra, un rallié à al-Qaïda qui combattrait aux côtés de l'Armée syrienne libre.

Au Liban, les craintes sont en tous cas de plus en plus fortes de voir le pays s’embraser du fait des antagonismes entre les sunnites et la formation chiite du Hezbollah. Dans le même temps, dans les pays sunnites, comme les pays du Golfe, des voix s’élèvent pour appeler ouvertement à aller combattre le Hezbollah, qualifié de « parti du diable ».

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