Avec notre envoyé spécial à Beyrouth, Daniel Vallot
Ils sont une demi douzaine de réfugiés, tous originaires de Qousseir à partager la même pièce, une chambre sommaire dans l’une de ces minuscules maisons de parpaings qui forment le village d’Ersal. Certains d’entre eux ne cachent pas leur inquiétude pour leurs proches restés la-bas dans les quartiers nord de la ville, ceux que la rébellion n’a pas encore perdus.
« Si Qousseir tombe, explique l'un d'eux, ce sera le plus grand massacre qu’aura connu la Syrie jusqu’à présent. Outre les combattants, il y a des femmes et des enfants, et je pense que s’ils prennent la ville, ils vont tous les tuer ».
Bientôt des renforts pour les rebelles
Mais les réfugiés de Qousseir n’ont pas tous perdu l’espoir. Certains en sont convaincus : la rébellion a encore les moyens de résister au Hezbollah et à l’armée syrienne.
« Le moral est encore très bon à Qousseir, assure un autre réfugié. Les combattants ne quitteront jamais la ville, ils se défendront jusqu’au dernier homme. En plus, ils vont recevoir des renforts de Damas, d’Alep et de Homs ! »
Selon l’opposition syrienne, une partie de ces renforts serait parvenue à percer le blocus établi par l’armée syrienne et le Hezbollah. Une information démentie par les autorités syriennes. Pour les réfugiés de Qousseir, c’est un mensonge de plus de la part, disent-il, d’« un régime qui nous ment depuis cinquante ans ».