Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Tout en condamnant la décision de Moscou de fournir des missiles S-300, John Kerry a dit vouloir croire que la Russie était sérieuse dans son désir de trouver un règlement politique à la guerre. Il s’en est aussi pris au rôle de l’Iran en Syrie : « Les Iraniens ont dit qu’ils saluaient cette conférence. Si c’est le cas, ils ont besoin de le prouver autrement qu’en envoyant leurs forces de l’autre côté de la frontière. L’Iran est le seul pays au monde à avoir ses combattants sur le terrain de façon organisée et soutenue par un Etat ».
Le ministre allemand des Affaires étrangères a pour sa part tenu à préciser que la levée de l’embargo sur les armes à la Syrie par l’Union européenne ne signifiait pas que les Européens allaient livrer des armes à l’opposition.
« Nous savons qu’il est important que cette conférence de Genève soit un succès et pas un seul pays de l’Union européenne n’a annoncé à ce jour de livraison d’armes car nous voulons donner à cette conférence une chance raisonnable de réussir », a ainsi déclaré Guido Westerwelle.
Jusqu’à présent, l’administration Obama a refusé de livrer des armes aux rebelles, préférant fournir une aide non létale ainsi qu’une importante assistance humanitaire.