Avec notre envoyé spécial au Liban
Les roquettes se sont abattues en plein champ, sans faire de victimes ni de dégâts. L’une d’elles s’est écrasée à quelques dizaines de mètres du domicile de Madjid, un agriculteur de Sar Ain. « C’était aux alentours de minuit, minuit dix. Il y a eu un pilonnage de la région. Ici, nous avons reçu quatre roquettes », explique-t-il, avant de détailler les points d’impact des roquettes. « Une est tombée là, une autre est tombée près de cette maison, là, la maison de mon frère. Une troisième est tombée chez notre voisin, un peu plus bas et une quatrième, plus loin dans le champ. »
L'ASL pointée du doigt
Dans ce village à majorité chiite, on accuse d’emblée la rébellion syrienne d’être à l’origine des tirs, pour faire payer au Hezbollah son implication dans le conflit syrien. « Evidemment, c’est l’armée syrienne libre. Il faut savoir qu’ils nous ont déjà menacés. Ils ont menacé de pilonner nos régions et nos villes, ils ont déjà envoyé des obus sur Hermel [des roquettes sont tombées sur Hermel, le 28 mai, ndlr]. Vous savez, nous, nous n’avons rien à faire et nous n’avons rien à voir avec ce conflit », insiste cet habitant de Star Ain.
Avec ces tirs de roquettes, la tension va monter d’un cran supplémentaire dans la vallée de la Bekaa, une région frontalière qui se trouverait en première ligne en cas d’extension du conflit syrien au Liban.