Irak: une cellule d’al-Qaïda aurait planifié des attentats avec des armes chimiques

Les autorités irakiennes ont annoncé ce samedi 1er juin avoir démantelé une cellule d’al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques, dont du gaz sarin et du gaz moutarde. Ces armes étaient destinées à être utilisées dans des attentats en Irak, mais aussi en Europe et en Amérique du Nord.

Avec notre correspondant à Bagdad, Guillaume Decamme

C'est à l'aide de petits avions télécommandés que la cellule d'al-Qaïda comptait diffuser ces armes chimiques : du gaz sarin et du gaz moutarde, deux substances ultra-toxiques. Un demi-milligramme de sarin suffit à tuer un adulte. Le ministère irakien de la Défense, à l'origine de l'enquête, n'a pas précisé quels pays étrangers les militants avaient dans leur ligne de mire. Il s'est contenté d'évoquer « un pays frontalier, l'Europe et l'Amérique du Nord ». L'Irak faisait aussi partie de la liste des cibles potentielles.

Al-Qaïda et les autres groupes insurgés ont d'ailleurs intensifié la fréquence et l'intensité de leurs attentats dans le pays depuis le début de l'année. Selon l'ONU, plus de 1 000 personnes ont péri dans des attaques en mai, faisant du mois dernier le plus violent depuis 2008.

Crise politique

Aux racines de la violence : la crise, la paralysie politique que vit l'Irak. Les dirigeants sunnites, chiites et kurdes, lorsqu'ils ne s'ignorent pas, donnent dans l'invective. Les sunnites se disent stigmatisés. Ils accusent le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki d'accaparer le pouvoir.

Pour tenter de sortir du marasme, les leaders politiques et religieux se sont réunis samedi 1er juin dans la soirée. Au menu : des embrassades et des accolades. Mais aucun accord politique.

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