Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
John Kerry a dévoilé les contours d’un vaste plan d’investissements dans les domaines de la construction, du tourisme et de l’agriculture. Quatre milliards de dollars injectés dans ces secteurs devraient permettre de doper l’économie palestinienne, de faire baisser le chômage et d’augmenter le salaire moyen.
Selon le secrétaire d’Etat américain, c’est Tony Blair, émissaire du Quartet (Russie, Etats-Unis, UE, ONU) pour le Proche-Orient, qui doit désormais donner vie à ce projet, en attirant touristes et investisseurs privés en Cisjordanie.
Le processus de paix au point mort
Mais « l’approche économique ne doit pas se substituer à l’approche politique », précise John Kerry, suggérant ainsi que ce plan d’investissements est lié à des progrès dans le processus de paix, aujourd’hui totalement paralysé.
Cela fait deux mois que le chef de la diplomatie américaine multiplie les entretiens avec les dirigeants des deux camps. Pour l’instant, rien ne bouge : Israël demande toujours des négociations sans conditions et les Palestiniens exigent l’arrêt total de la colonisation. Un dialogue de sourds qui dure depuis presque trois ans. A plusieurs reprises ces derniers jours, John Kerry a appelé Israéliens et Palestiniens à prendre des décisions difficiles mais nécessaires pour faire avancer la paix.