Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Quand on leur pose la question, les diplomates du Conseil de sécurité confient volontiers qu’aucun pays n’a demandé de réunion sur les frappes israéliennes en Syrie. Ce silence n’a rien de surprenant. Israël dit avoir frappé des armes destinées au Hezbollah et le président américain Barack Obama a dit à plusieurs reprises qu’Israël était en droit de se défendre.
Même l’ambassadeur russe n’a rien trouvé à redire. Peut-être, glisse un diplomate, parce que les Occidentaux n’auraient pas manqué de soulever le massacre de Banias attribué à des milices pro-Assad.
En fait, la menace d’une possible propagation du conflit entre Israël et la Syrie ne convainc personne à l’ONU. Le secrétaire général Ban Ki-moon s’est mollement contenté d’appeler les deux pays à la retenue.
En revanche, l’ONU est beaucoup plus sévère sur le survol répété du Liban par les avions israéliens ces derniers jours. La force de l’ONU sur place a vivement protesté et demandé à l’armée israélienne de cesser ces survols.