Avec notre correspondant à New-York, Karim Lebhour
A l’ONU, les diplomates se disent certains à 99 % que des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie. Cette conviction repose sur les éléments fournis par les services de renseignement américains, français et britanniques. Les preuves les plus convaincantes, disent les diplomates, sont celles de la Grande-Bretagne. Londres est parvenu à obtenir des échantillons prélevés sur les lieux d’une attaque au gaz.
Les analyses auraient identifié du gaz sarin. Les Occidentaux se basent également sur des témoignages, parfois obtenus via le service Skype sur internet, de victimes dont les blessures sont consistantes avec un agent chimique.
Vérifications impossibles
Impossible en revanche de savoir avec certitude qui a utilisé ces armes. Carla del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'ONU, a affirmé que les insurgés « ont fait usage de gaz sarin », se basant sur des témoignages recueillis par son équipe.
Or seule une enquête sur place pourrait éventuellement établir la vérité, mais la Syrie refuse toujours l’entrée des enquêteurs de l’ONU. L’attaque de Khan al-Assal, près d’Alep, a eu lieu le 19 mars, il y a un mois et demi. Le chef des enquêteurs de l’ONU, Ake Sellstrom, a confié aux diplomates qu’après trois mois les traces chimiques auront presque complètement disparu.