Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les États-Unis ne sont pas certains que le régime de Bachar el-Assad a utilisé des armes chimiques contre les rebelles. Ils font donc preuve de prudence avant de condamner une éventualité que le président Obama avait, il y a quelques mois, qualifiée d’inacceptable.
Son porte-parole, Jay Carney, a eu un échange difficile avec les journalistes qui le pressaient de dire ce que ferait l’administration si effectivement, comme le pense Israël, mais aussi la France et la Grande-Bretagne, Damas a eu recours à de telles armes : « Il est important que nous fassions tout ce qui est possible pour surveiller, enquêter et vérifier toute déclaration digne de foi, étant donné les conséquences énormes pour les Syriens, et étant donné les déclarations claires du président sur le fait que le recours à des armes chimiques serait inacceptable », a répondu le porte-parole du président Obama.
Se refusant à dire ce que feraient les États-Unis si la ligne rouge était franchie par Bachar el-Assad, Jay Carney a rappelé que Washington soutenait une enquête de l’ONU.
La Syrie a occupé une place majeure lors des entretiens entre Barack Obama et l’émir du Qatar, mais ni l’un ni l’autre n’ont fait allusion au dossier des armes chimiques et ont ignoré les questions de la presse sur ce sujet.