L'Allemagne est prête à envisager une levée de l'embargo européen sur les armes à destination de la Syrie. C'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, à l'issue de la conférence des Amis de la Syrie, à Istanbul ce week-end.
C'est un pas important. L'Allemagne s'est toujours montrée réticente à livrer des armes aux rebelles syriens, de peur qu'elles n'atterrissent dans les mains de groupes jihadistes. Mais le ministre allemand s'est dit rassuré par les déclarations des opposants syriens à Istanbul. Des opposants qui ont condamné toute forme de terrorisme, d'extrémisme et qui se sont engagés à respecter la démocratie.
La prudence reste toutefois de mise. Même la France qui était la première à réclamer haut et fort la levée de l'embargo européen sur les armes, est plus en retrait aujourd'hui. Ses ardeurs ont été refroidies lorsque l'opposition politique syrienne a affiché ses divisions au grand jour et lorsqu'il y a deux semaines, un groupe jihadiste présent en Syrie, le front al-Nosra, a fait allégeance à al-Qaïda.