Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’administration américaine s’est donnée deux mois pour tenter de remettre le processus de paix sur les rails. Pour l’instant il n'y a pas pas de plan, ni de calendrier de discussions. Les Etats-Unis affirment vouloir d’abord « écouter » les protagonistes et aussi obtenir d’eux un certain nombre de mesures destinées à rétablir la confiance.
Dimanche 7 avril, John Kerry s’est entretenu avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Celui-ci a réaffirmé ses demandes : Israël doit geler la construction dans les colonies et libérer les plus anciens détenus palestiniens. Mahmoud Abas exige également que les frontières de 1967 soient la référence pour toute discussion sur les contours d’un futur état palestinien.
Pour laisser une chance aux nouveaux efforts américains, les responsables palestiniens ont fait savoir ces derniers jours qu’ils suspendaient provisoirement toute démarche unilatérale auprès des organisations internationales comme la Cour de Justice de la Haye et la Cour pénale internationale.
Avant de se rendre au Proche-Orient, John Kerry avait fait escale en Turquie où le secrétaire d’Etat américain a évoqué l’idée d’une implication d’Ankara dans de future négociations israélo-palestiniennes, idée fraichement accueillie en Israël. « Cela prendra du temps », a dit Tzipi Livni, la ministre de la Justice chargée du dossier palestinien au sein du gouvernement de l’Etat hébreu.