John Kerry démarre sa tournée internationale en Turquie

John Kerry a atterri à Istanbul ce dimanche matin. La première escale pour le secrétaire d'Etat américain, dans une tournée internationale de dix jours qui doit l'emmener dès aujourd'hui en Israël, à Jérusalem et en Cisjordanie. Il est ensuite attendu en Grande-Bretagne pour le sommet du G8, puis en Asie. Pour l'heure, il vient de rencontrer le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.

John Kerry a pressé la Turquie à normaliser ses relations avec Israël : les deux pays ne se parlaient plus depuis 2010 et l'attaque d'un navire turc par l'armée israélienne, qui avait fait 9 morts. Lors d'une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, le secrétaire d'Etat américain a insisté : « un pays aussi dynamique et énergique que la Turquie peut avoir un impact profond sur le processus de paix ».

Une annonce qui fait suite aux excuses officielles d'Israël, il y a deux semaines, sous la pression de Barack Obama.

John Kerry devait aussi demander à la Turquie de maintenir ses frontières ouvertes pour les réfugiés syriens. En effet, fin mars, après des heurts dans des camps, le bruit avait couru que certains avaient été renvoyés en Syrie, une information démentie par Istanbul.

Poursuivre le travail d'Hillary Clinton, la crise coréenne en plus

Dès ce dimanche après-midi, le secrétaire d'Etat s'est envolé vers la Cisjordanie et Israël, où il doit « écouter » Mahmoud Abbas puis Benyamin Netanyahu, pour voir s'il est possible de relancer des négociations, depuis longtemps gelées.

Direction ensuite la Grande-Bretagne pour le G8, puis l'Asie : Séoul, Pékin, Tokyo. A l'origine il s'agissait de réaffirmer l'engagement américain dans la région entamé par Hillary Clinton, mais en ces temps de crise nord-coréenne, John Kerry va surtout demander à Pékin de calmer son allié. Il devrait voir assez vite si ses efforts ont abouti.

La Corée du Nord pourrait en effet procéder à un test de missile le 15 avril, le jour anniversaire de la mort du fondateur Kim Il-Sung. John Kerry devrait être à ce moment-là dans l'avion du retour vers Washington.

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