Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Mai 2010. Une flottille fait route vers Gaza, avec l’intention de briser le blocus naval de l’enclave palestinienne. Les commandos de la marine israélienne se lancent à l’abordage des navires. Sur l’un d’eux, le Navi Marmara, des combats éclatent. Neuf militants islamistes turcs sont tués.
L’affaire porte alors un coup sévère à la relation entre les deux pays, alliés très proches depuis les années quatre-vingt-dix, mais dont les liens avaient déjà commencé à se déliter.
Après l’assaut de la flottille, la Turquie expulse l’ambassadeur israélien, et rappelle le sien. Ankara suspend aussi sa coopération militaire avec l’Etat hébreu. En face, la position israélienne semble inflexible : pas question de s’excuser pour la mort des neuf passagers du Navi Marmara.
Ce vendredi 22 mars, surprise : Benyamin Netanyahu décroche son téléphone et présente ses excuses à la Turquie, expliquant que l’issue tragique de l’opération « n’était pas intentionnelle ».
Excuses acceptées par le Premier ministre turc Erdogan, qui annonce de son côté un accord entre les deux pays pour l’indemnisation des victimes.