Israël et la Turquie normalisent leurs relations diplomatiques

Israël et la Turquie normalisent leurs relations, après presque trois années de brouille. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a appelé vendredi 22 mars son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour s’excuser de la mort de neuf citoyens turcs lors de l’assaut contre la Flottille pour Gaza en mai 2010. Excuses acceptées par le chef du gouvernement turc. Les deux pays devraient de nouveaux échanger des ambassadeurs, et la Turquie abandonne ses poursuites lancées à l’encontre de militaires israéliens.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Mai 2010. Une flottille fait route vers Gaza, avec l’intention de briser le blocus naval de l’enclave palestinienne. Les commandos de la marine israélienne se lancent à l’abordage des navires. Sur l’un d’eux, le Navi Marmara, des combats éclatent. Neuf militants islamistes turcs sont tués.

L’affaire porte alors un coup sévère à la relation entre les deux pays, alliés très proches depuis les années quatre-vingt-dix, mais dont les liens avaient déjà commencé à se déliter.

Après l’assaut de la flottille, la Turquie expulse l’ambassadeur israélien, et rappelle le sien. Ankara suspend aussi sa coopération militaire avec l’Etat hébreu. En face, la position israélienne semble inflexible : pas question de s’excuser pour la mort des neuf passagers du Navi Marmara.

Ce vendredi 22 mars, surprise : Benyamin Netanyahu décroche son téléphone et présente ses excuses à la Turquie, expliquant que l’issue tragique de l’opération « n’était pas intentionnelle ».

Excuses acceptées par le Premier ministre turc Erdogan, qui annonce de son côté un accord entre les deux pays pour l’indemnisation des victimes.

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