Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Benyamin Netanyahu n’a pas mené de consultations élargies avant d’ordonner l’assaut contre la Flottille pour Gaza. Il s’est contenté de discussions avec un nombre limité de ses ministres. C’est l’une des critiques figurant dans le rapport de 153 pages remis ce mercredi 13 juin par le contrôleur d’Etat israélien Micha Lindenstrauss.
On peut également y lire qu’avant l’arrivée de la Flotille, le gouvernement s’est assez peu intéressé aux informations fournies par les services de renseignements israéliens, qui mettaient en garde contre un possible scénario violent en cas d’assaut ; ce qui s’est produit le 31 mai 2010 dans les eaux internationales au large de la Bande de Gaza.
Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se défend en des termes choisis, estimant que depuis la prise de fonction de son gouvernement il y a trois ans, les citoyens israéliens bénéficient d’un niveau de sécurité inédit depuis longtemps.
L’assaut contre le Navi Marmara avait entraîné une forte dégradation des relations israélo-turques, qui ne se sont pas réchauffées depuis. Face au tollé international provoqué par cette affaire, Israël avait décidé d’alléger le blocus de la Bande de Gaza, autorisant le retour de la plupart des biens de consommation courante que l’Etat hébreu interdisait depuis la prise de contrôle du territoire par le Hamas en 2007.