Avec notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel
John Kerry s’est tout de suite mis au travail. Il a rencontré hier soir, samedi 23 mars, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu après s’être entretenu avec Mahmoud Abbas, le président palestinien.
Son labeur de secrétaire d'Etat ne s’annonce pas facile. Comme l’a reconnu Barack Obama, il va falloir « travailler dur ». Les Palestiniens exigent par exemple un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ce que refuse Benyamin Netanyahu à la tête de son nouveau gouvernement où le lobby des colons s’est encore renforcé.
Prudent, le président américain s’est d’ailleurs bien gardé de présenter un plan de paix durant sa visite en Israël et en Cisjordanie. Il s’est contenté d’affirmer que la paix est possible. Pour le prouver, John Kerry va devoir multiplier les tournées dans la région durant les prochains mois tant les deux partenaires campent, pour le moment, sur leurs positions.
Par ailleurs, ce dimanche 24 mars, John Kerry est arrivé à Bagdad en Irak, où il effectue le premier déplacement d'un chef de la diplomatie américaine depuis celui de Hillary Clinton en 2009. Au menu : le conflit syrien et l'inquiétude de la minorité sunnite, en colère et ulcérée d'être « marginalisée » par le gouvernement de Nouri al-Maliki.