Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Comme souvent, Barack Obama a trouvé les mots justes. Les mots attendus par les Israéliens pour réaffirmer l’engagement des Etats-Unis à leurs côtés, et notamment dans le dossier du nucléaire iranien. Le président américain a répété qu’il ne laissera pas la République islamique se doter de la bombe.
Il a ensuite utilisé des mots forts pour défendre l’idée d’un Etat palestinien, seule garantie de la sécurité et de l’avenir d’Israël. Des mots forts aussi pour décrire, et même critiquer, l’occupation israélienne.
Mais il y a d’autres mots que Barack Obama a choisi de ne pas ou de ne plus prononcer à propos de la colonisation. Il s’est contenté de dire qu’elle était « contre-productive », lors de son discours du Caire en 2009 il avait affirmé avec force qu’elle devait « cesser ».
À propos des contours d’un futur Etat palestinien, Barack Obama n’a pas évoqué les frontières de 1967 comme base de négociation, il les avait pourtant mentionnées il y a deux ans à Washington.
Le président américain a quitté Israël et la Palestine sans lancer la moindre initiative. « C’est à vous de pousser vos dirigeants à faire la paix », a-t-il proposé en substance aux jeunes Israéliens qui l’ont applaudi jeudi 21 mars. L’avenir dira si cet appel annonce ou non un désengagement de Barack Obama et de son pays dans l’épineux dossier du Proche-Orient.