Nucléaire iranien: les négociations au Kazakhstan se soldent par un froid statu quo

Deux journées de pourparlers au Kazakhstan n'auront pas suffi : l'Iran et les grandes puissances n'ont pas avancé dans les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. Les positions « restent très éloignées sur le fond », a déclaré Catherine Ashton, qui dirige les négociations pour les grandes puissances. Mais la chef de file de la diplomatie de l'Union européenne a quand même vu des avancées.

Deux jours de négociations à Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan, en Asie centrale et aucun consensus. Les pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine - plus l'Allemagne) et l'Iran ne sont pas parvenus à se mettre d'accord ni sur les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, ni même sur sur la date et le lieu de la prochaine rencontre.

Côté iranien, le chef des négociateurs, Saïd Jalili a indiqué : «s’ils veulent gagner la confiance des Iraniens, ils doivent éviter une attitude hostile envers eux (...). C‘était le sujet principal dans nos discussions et nous l’avons toujours évoqué ».

Ashton continue, Kerry presse et Israël menace

Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie de l'Union européenne a été plus nuancée : 

« Nous resterons engagés dans ce processus tant que nous penserons que nos efforts peuvent potentiellement nous mener quelque part. Nous ne tenons pas ces discussions pour le plaisir de discuter : ces discussions ont un but. Et ces deux derniers jours elles ont été très intensifs, pour tout dire nous n'avions jamais abordé autant de détails. Et nos efforts continueront dans cette direction. L’objectif des sanctions, c’est d’exercer une pression, pour que ce processus puisse fonctionner. Et je pense que nous devons continuer à travailler le plus dur possible pour faire en sorte de réussir, et de trouver une solution satisfaisante ».

De son côté, le secrétaire d'Etat John Kerry, d'Istanbul où il se trouve ce dimanche 7 avril 2013, a averti Téhéran que le temps presse quant à l'issue des négociations sur le nucléaire.

Youval Steinitz, le ministre israélien des Affaires stratéqiques, en charge de la lutte contre le programme nucléaire iranien, a appelé lui la communauté internationale à fixer à Téhéran un ultimatum de « quelques semaines à un mois » pour cesser d'enrichir de l'uranium sous peine de frappes militaires. Visiblement remonté, il a ajouté sur la radio militaire : « les Iraniens jouent leur petit jeu et rigolent jusqu'à obtenir la bombe ».

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