Avec notre correspondante à Ramallah, Emilie Baujard
Selon les associations palestiniennes, 25 prisonniers palestiniens souffrent d’un cancer et n’auraient pas accès aux soins adéquates. Qaddoura Fares, président du club des prisonniers palestiniens, s'en indigne :
« Quand un prisonnier relate qu’il souffre, qu’il ne se sent pas bien, cela peut prendre des mois, des années avant qu’il sache quel est le problème. Abou Hamdiyeh a attendu longtemps avant d’être diagnostiqué pour son cancer. »
Dès l’annonce de sa mort, des émeutes ont éclaté dans plusieurs prisons israéliennes et les détenus ont décidé de refuser leur nourriture pendant plusieurs jours. La situation est explosive, prévient Gavan Kelly de l’association palestinienne Addameer.
« Rappelons-nous qu’en 2000, quatre mois avant le début de la deuxième intifada, les détenus étaient en grève de la faim. Est-ce que ce scénario peut se répéter ? Personne ne le sait. Mais on ne peut pas sous-estimer l’influence des prisonniers sur la société palestinienne. Ils peuvent mobiliser la population. »
L’armée israélienne est en état d’alerte. Des affrontements et des émeutes ont déjà éclaté dans plusieurs villes de Cisjordanie suite à la mort d’Abu Hamdiyeh.