Obama en Jordanie pour soutenir un allié clé des Etats-Unis

Après trois jours en Israël et dans les territoires palestiniens, Barack Obama est arrivé le 22 mars en Jordanie. Le président américain a rencontré le roi Abdallah II. Leurs entretiens ont porté notamment sur le conflit syrien, et son impact sur le royaume. La Jordanie a accueilli 460 000 réfugiés syriens. Washington a annoncé une aide de 200 millions de dollars pour faire face à cet afflux de réfugiés. Mais la visite du président américain, c'est aussi une visite de soutien au dernier allié arabe de la région. Car même si le roi Abdallah semble avoir bien géré le printemps arabe, il a besoin de soutien.

Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferrat

Le président américain l'a souligné : les Etats-Unis et la Jordanie sont des alliés de longue date. Le royaume aide l'Amérique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Washington verse en contrepartie environ un milliard de dollars en aides diverses.

Le président Obama n'a fait que des compliments à son hôte pour sa sagesse.
L'allié jordanien a su écouter les demandes de la rue et réformer. Obama a même donné des exemples. Ainsi, le Parlement jordanien est consulté sur le choix du Premier ministre. La Jordanie est un modèle dans une région en ébullition. Un discours qui a dû remonter le moral d'un roi fragilisé.

Car les caisses de l’Etat jordanien sont vides. Le déficit a atteint trois milliards d’euros. Le pays ne peut plus subventionner les prix de la nourriture ou de l`électricité. L'arrêt des aides de l`Etat sur les produits pétroliers a récemment entraîné des émeutes.
L'opposition jordanienne dénonce des réformes politiques cosmétiques qui n'entament pas le pouvoir du roi. Les manifestations continuent dans tout le pays.

Abdallah II et ses proches y sont surnommés « Ali Baba et les 40 voleurs ». Reste qu’une majorité des Jordaniens a peur de voir le conflit syrien déstabiliser le pays. Dans ce contexte, le souverain hachémite demeure encore la meilleure option.

Partager :