Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferrat
Le président américain l'a souligné : les Etats-Unis et la Jordanie sont des alliés de longue date. Le royaume aide l'Amérique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Washington verse en contrepartie environ un milliard de dollars en aides diverses.
Le président Obama n'a fait que des compliments à son hôte pour sa sagesse.
L'allié jordanien a su écouter les demandes de la rue et réformer. Obama a même donné des exemples. Ainsi, le Parlement jordanien est consulté sur le choix du Premier ministre. La Jordanie est un modèle dans une région en ébullition. Un discours qui a dû remonter le moral d'un roi fragilisé.
Car les caisses de l’Etat jordanien sont vides. Le déficit a atteint trois milliards d’euros. Le pays ne peut plus subventionner les prix de la nourriture ou de l`électricité. L'arrêt des aides de l`Etat sur les produits pétroliers a récemment entraîné des émeutes.
L'opposition jordanienne dénonce des réformes politiques cosmétiques qui n'entament pas le pouvoir du roi. Les manifestations continuent dans tout le pays.
Abdallah II et ses proches y sont surnommés « Ali Baba et les 40 voleurs ». Reste qu’une majorité des Jordaniens a peur de voir le conflit syrien déstabiliser le pays. Dans ce contexte, le souverain hachémite demeure encore la meilleure option.