Avec notre correspondant à Bagdad, Guillaume Decamme
Il y a des veilles d'anniversaire qui prennent des allures sanglantes. Ce mardi 19 mars 2013, des quartiers et des zones à la périphérie de la capitale irakienne, à majorité chiite, ont été touchées par une vague d'attentats faisant au moins 50 morts.
Quelques minutes après les explosions, la police et l’armée ont renforcé les contrôles aux barrages, déjà omniprésents dans Bagdad. Ces attaques n’ont pas été revendiquées mais les insurgés sunnites, dont al-Qaïda en Irak, s’en prennent avec une rigueur constante à la communauté chiite et aux forces de sécurité. Leur but : déstabiliser le gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.
A la veille du 10ème anniversaire de l’invasion du pays, l’ONG Iraq Body Count a révélé dans un nouveau rapport, qu’au moins 112 000 civils irakiens on péri dans des violences depuis le 20 mars 2003.
C’est d’ailleurs dans la plus grande discrétion que l’Irak, embourbé dans une nouvelle crise politique, va commémorer ce dixième anniversaire. Aucune cérémonie publique n’est prévue mercredi. Il est plus probable que l’Irak commémore la chute de Bagdad le 9 avril, qui avait, il y a dix ans, scellé la fin du régime de Sadam Hussein.