Lakhdar Brahimi à Bruxelles pour parler de la Syrie

Les combats se poursuivent en Syrie où les rebelles avancent dans le nord et l'est du pays tandis que Damas défend les territoires dans l'ouest et le centre du pays. Dans ce contexte, une réunion des ministres européens des Affaires étrangères se tient à Bruxelles ce lundi, en présence du médiateur international Lakhdar Brahimi. La question d'une solution politique d'urgence est au coeur des débats.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet

Pour l’ensemble des pays de l’Union européenne, le seul véritable consensus au sujet de la Syrie, est qu’une solution politique doit être activement recherchée, tant qu’elle semble envisageable. C’est là, le principal point à l’ordre du jour, pour les débats avec Lakhdar Brahimi, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie.

La solution ne peut être militaire, entend-t-on dans les discussions des ministres des Affaires étrangères de l’Union. Ils cherchent donc à trouver des pistes, pour soutenir Lakhdar Brahimi dans ses efforts.

Ils vont, en particulier, insister sur les besoins humanitaires pour le pays où la situation est décrite comme catastrophique. Mais ce qui est certain, c’est que toute idée d’intervention ou de soutien militaire est écartée. Seul le Royaume-Uni s’était montré favorable à des livraisons d’armes.

Les 27 ont reconduit pour trois mois – le 1er mars – l’embargo sur les armes à destination de la Syrie, la plus ancienne des mesures prises, quasiment dès le début de la crise. La seule différence est que cet embargo a été légèrement amendé, mais pour permettre uniquement un soutien ou une assistance technique aux rebelles.

Cette formulation volontairement vague, exclut toute livraison de matériel dit « létal », c'est-à-dire du matériel de combat comme des armes à feu, et ne signifie pas forcément que beaucoup de pays européens vont utiliser cette possibilité.

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