Les rebelles auraient pris les soldats du régime par surprise. « Les révolutionnaires se sont infiltrés dans la nuit à Baba Amr. Les barrages de l’armée ont à peine eu le temps de comprendre ce qui se passait », a assuré Omar, un militant en contact avec les combattants sur place, contacté par l’AFP.
L’effet de surprise a pu opérer car l’armée étaient tellement persuadée que Baba Amr se trouvait totalement sous son contrôle qu’elle y avait allégé sa présence, pour se concentrer notamment sur deux autres quartiers : Khaldiyé et le Vieux Homs. Les rebelles en ont profité, a expliqué Rami Abdel Rahmane, le président de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres.
Signe de l’importance de ce quartier, le président Bachar el-Assad s’y était rendu en personne pour annoncer un retour à la normale dans le secteur après sa reprise par l’armée le 1er mars 2012. La ville de Homs, que les rebelles ont baptisée «la capitale de la révolution», est aujourd’hui contrôlée à 80% par l’armée du régime.
Deux journalistes étrangers, l’Américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik, y avaient été tués le 22 février, alors qu’ils se trouvaient dans un centre de presse de militants.