Ce sont des habitants d'un même quartier, souvent de jeunes hommes, qui patrouillent dans leurs rues, la nuit, ou contrôlent les véhicules de passage. Il s'agit de civils, favorables à Bachar el-Assad qui, dans plusieurs régions du pays, ont mis en place des Comités populaires.
Mais, selon la commission d'enquête de l'ONU, ces citoyens ne se contentent pas de protéger leur quartier face à des incursions rebelles. Ils auraient aussi participé à des « opérations militaires » : arrestations massives, pillages ou fouilles, maison par maison.
Le rapport des enquêteurs affirme que des membres de ces Comités ont été formés et armés par le gouvernement. Et selon Paulo Pinheiro, président de la commission d'enquête, des adolescents sont engagés dans ces milices : « Ce rapport est très clair sur la question du recrutement et de l'entraînement d'enfants de l'âge de 15 ans. Nous affirmons que ces pratiques sont totalement illégales au regard de la loi criminelle internationale. »
Les massacres perpétrés par ces Comités populaires auraient parfois pris une connotation confessionnelle, précise le rapport.
Les enquêteurs ajoutent que le régime serait en train d'intégrer ces groupes à une nouvelle force paramilitaire, les Forces de défense nationale. Une formation destinée à seconder l'armée dans sa lutte contre l'opposition.